Les Wittelsbach

Louis-Ier La famille royale de Bavière, les Wittelsbach, voit ses origines remonter à Charlemage et est une dynastie plus ancienne que les Capétiens. Un de leurs ancêtres, Othon Ier était déjà duc de Bavière et magrave de Carinthie en 1072. Depuis cette date, les Wittelsbach ont toujours régné sur la Bavière. Princes-Electeurs, ils ont ceint deux fois la couronne impériale du Saint Empire Germanique.
Après 488 ans, où les Wittelsbach se sont divisés en deux branches, la famille s’est de nouveau réunie en 1799, lorsque Charles-Théodore Prince des Deux-Ponts , hérite du Palatinat et de la Bavière. Maximilien-Joseph des Deux-Ponts (1756-1805/1825)  lui succède à sa mort, alors qu’il est colonel dans l’armée française à Strasbourg. Fidèle à Napoléon Ier après la Révolution Française, il marie sa fille à Eugène de Beauharnais et obtient de l’Empereur que son duché devienne un royaume, devenant ainsi le premier roi de Bavière, sous le nom de Maximilien Ier. Il se marie deux fois, et sa première femme, Wilhelmine (1765-1796) fille de Georges-Guillaume, landgrave de Hesse-Darmstadt lui donne son successeur. Ce fils, Louis Ier (1786-1825/1848-1868) a  pour parrain le roi de France Louis XVI. Mais il ne partage pas les idées politiques de son père, est fondamentalement pro-allemand et est à moitié sourd depuis qu’une artillerie française a chargé auprès de lui. Passionné de la culture Hellénique, dont son fils Othon (1815-1822/1862-1867) devient roi des Hellènes, il transforme sa capitale en « Athènes de l’Isar » en élargissant les avenues, en construisant de nouveaux musées et des palais, en faisant élever des Arcs de Triomphe. Cela dit, son règne fut plutôt calme et les Bavarois aimaient sa nature simple, notamment en le croisant comme tout à chacun dans les rues avec son long manteau et son parapluie, sans escorte. Malgré tout, la fin de son règne ne fut pas très glorieuse, marquée par la personne d’une femme, une intriguante, aux origines pseudo espagnole, Lolas Montès. Elle est connue dans toute l’Europe comme une personne ariviste et la maîtresse de gens connus et puissants comme le Tsar, Liszt ou Dumas… Elle force la porte du bureau royal, afin d’avoir une place au Théâtre comme comédienne où elle joue devant un parterre de policiers, afin d’éviter le scandale. Elle devient la maïtresse du roi, qui ne peut rien lui refuser, et la fera comtesse de Landsfeld. Elle dépense des sommes folles, a une attitude hautaine envers tout le monde et contribue grandement à l’impopularité du roi, lors de la révolution de 1848, qui, partant de France, balaya un grand nombre de têtes couronnées, dont Louis Ier. Il abdique donc, laissant la place à son autre fils, Maximilien et part en exil à travers l’Europe, la Riviera française notamment, en donnant parfois son avis auprès de ses fils ou son petit fils Louis II. Ce grand mécène et collectionneur va mourrir en 1868. C’est sous son règne que nait Elisabeth.

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