En premier document de présentation, voici un plan de Munich datant du début du XIXe siècle. Munich est à la fois la capitale du royaume de Bavière et  la ville où est née Elisabeth, en 1837. D’après un ouvrage datant de 1840, dans ma bibliothèque de August Barny, intitulé « Géographie Universelle de Crozat », il est spécifié qu’à cette époque, la Bavière était bordée au nord par le royaume de Saxe, à l’est par le royaume de Bohème et l’empire d’Autriche, au sud par le Tyrol et à l’ouest par le duché du Wurtemberg. Munich est la capitale du royaume et la résidence du roi, située sur l’Iser, à 200 lieues de Paris. La ville est l’une des plus belles d’Allemagne ( nommée aussi à cette époque Confédération germanique); On y remarque quelques beaux édifices et un grand nombre d’établissements industriels. La population de la ville en 1840 compte 80 000 habitants. Ce qui est intéressant sur ce plan, servant d’introduction, c’est le fait même que se soit un plan avec ses rues tortueuses dans le centre de la ville et ses faubourgs naissants. Les bâtiments principaux sont mentionnés en gras et une légende numérotée sert à expliquer. On y trouve au centre ville le grand Hôtel de Ville (n°20), qui ne sera achevé qu’au début du XXe siècle, ainsi que la cathédrale (n°1). Au nord du centre ville, un immense bâtiment aux multiples cours sert de palais royal, c’est la Résidence (n° 8; 11; 12; 13) ainsi que ses jardins bordés par des galeries (n° 47 et 48), car la famille royale de Wittelsbach est amateur d’art. Au nord de la Résidence, commence la Ludwig Strasse, du nom du roi Louis Ier, qui va embellir la ville, en faisant d’elle la « Nouvelle Athènes du nord », du fait des monuments qu’il fait ériger s’inspirant de sa passion hellénistique, comme la Pinacothèque (n° 16). Dans cette rue, sur le côté gauche, en face du ministère de la Guerre (War Office n°44), il y a un petit carré gris claire où est écrit en petit « Pal of Pr Max » soit Palais du Prince Maximilien, père de Sisi. c’est dans ce palais qu’elle est née en 1837. Mais si Louis  1er disait « Je veux  faire de Munich une ville qui honnore tellement l’Allemagne que personne ne pense se venter de connaître l’Allemagne s’il n’a pas vu Munich »,  l’épithète de « munichois » pris, avant l’année tragique de 1938 , l’équivalence de lourdeur et d’empâtement  du point de vue architectural, afin de qualifier les travaux  qu’avait entrepri ce roi un siècle plus tôt.